Les enquêtes photographiques de la reconstruction
Un documentaire de Séverine Liatard et Séverine Cassar
Créé dès 1944 par le gouvernement provisoire de la République française, le MRU se donne pour mission de mettre en œuvre la reconstruction alors que près d’un cinquième du parc immobilier a été détruit. Cette construction massive de logements doit être entreprise en raison de l’essor démographique et pour remédier à une situation d’habitat insalubre déjà ancienne. Ce projet est alors porté par l’idéalisme de la Résistance et du catholicisme social. Raoul Dautry et Eugène Claudius-Petit vont être les deux commanditaires de cette planification urbaine. Pour ce faire, plusieurs milliers d’images vont être réalisés par le service photographique de ce ministère afin de documenter la situation de l’habitat en particulier dans les grandes villes et pour convaincre la population de la nécessité d’entreprendre ce programme d’urbanisation.
Ce sont des photographes fonctionnaires qui vont réaliser ces nombreux clichés anonymes. L’un d’entre eux, Henri Salesse, semble se distinguer de ses collègues. Il réalise notamment quatre enquêtes photographiques à Rouen, Petit-Quevilly, Le Chambon-Feugerolles et Montreuil-sous-Bois. Ces dernières accompagnées par des études sociologiques sur le logement prennent pour objet des quartiers concernés par l’habitat défectueux. Henri Salesse photographie alors des ruelles étroites ou des montées d’escaliers, des intérieurs de logement - garnis ou pièces uniques -, met en exergue les murs délabrés, le dénuement des familles, la précarité des installations. Il photographie la vie quotidienne avec tous ses détails, les habitants posent avec simplicité devant les murs suintant d’humidité, les enfants sourient ou jouent. Ses compositions sont élégantes sans être misérabilistes.
Parfait inconnu jusqu’alors, les photographies d’Henri Salesse dont on a retrouvé récemment les négatifs dans les archives du MRU, viennent de faire l’objet d’expositions et de publications.
Avec les témoignages de Didier Mouchel (chef du projet photographique au Pôle image Haute-Normandie) ; David Bennassayag (co-responsable du centre d’art du Point du Jour à Cherbourg) ; Daniel Coutelier (responsable de la photothèque du ministère de l’Ecologie du Développement durable et de l’Energie) : Jeanine Salesse (fille d’Henri Salesse) et Dominique Gauthey (photographe et spécialiste du fonds MRU).
Un documentaire de Séverine Liatard et Séverine Cassar
Créé dès 1944 par le gouvernement provisoire de la République française, le MRU se donne pour mission de mettre en œuvre la reconstruction alors que près d’un cinquième du parc immobilier a été détruit. Cette construction massive de logements doit être entreprise en raison de l’essor démographique et pour remédier à une situation d’habitat insalubre déjà ancienne. Ce projet est alors porté par l’idéalisme de la Résistance et du catholicisme social. Raoul Dautry et Eugène Claudius-Petit vont être les deux commanditaires de cette planification urbaine. Pour ce faire, plusieurs milliers d’images vont être réalisés par le service photographique de ce ministère afin de documenter la situation de l’habitat en particulier dans les grandes villes et pour convaincre la population de la nécessité d’entreprendre ce programme d’urbanisation.
Ce sont des photographes fonctionnaires qui vont réaliser ces nombreux clichés anonymes. L’un d’entre eux, Henri Salesse, semble se distinguer de ses collègues. Il réalise notamment quatre enquêtes photographiques à Rouen, Petit-Quevilly, Le Chambon-Feugerolles et Montreuil-sous-Bois. Ces dernières accompagnées par des études sociologiques sur le logement prennent pour objet des quartiers concernés par l’habitat défectueux. Henri Salesse photographie alors des ruelles étroites ou des montées d’escaliers, des intérieurs de logement - garnis ou pièces uniques -, met en exergue les murs délabrés, le dénuement des familles, la précarité des installations. Il photographie la vie quotidienne avec tous ses détails, les habitants posent avec simplicité devant les murs suintant d’humidité, les enfants sourient ou jouent. Ses compositions sont élégantes sans être misérabilistes.
Parfait inconnu jusqu’alors, les photographies d’Henri Salesse dont on a retrouvé récemment les négatifs dans les archives du MRU, viennent de faire l’objet d’expositions et de publications.
Avec les témoignages de Didier Mouchel (chef du projet photographique au Pôle image Haute-Normandie) ; David Bennassayag (co-responsable du centre d’art du Point du Jour à Cherbourg) ; Daniel Coutelier (responsable de la photothèque du ministère de l’Ecologie du Développement durable et de l’Energie) : Jeanine Salesse (fille d’Henri Salesse) et Dominique Gauthey (photographe et spécialiste du fonds MRU).